0 AVANT-PROPOS

Dans sa bulle de notre désignation comme premier Evêque de Tshilomba, Sa Sainteté le Pape François affirme qu’il a érigé ce nouveau Diocèse en “pensant aux nécessités du Peuple de Dieu qui est en République Démocratique du Congo”.
L’objectif est celui de favoriser la proximité de l’Evêque et des prêtres auprès des fidèles en assurant une action apostolique et un accompagnement spirituel plus efficient en faveur des communautés chrétiennes et de tous ceux qui habitent le territoire de cette nouvelle entité ecclésiastique.

Le Saint Père s’adresse en ces termes au nouvel Evêque de Tshilomba: “Conformément à l’exemple de Celui qui relève les humbles et remplit des biens ceux qui n’ont rien, prends soin de secourir les pauvres, de soutenir les faibles et de réconforter tous ceux qui sont dans le besoin avec la force qui vient du Christ”.
Mission précisée par le Cardinal Antonius TAGLE, Préfet du Dicastère pour la Propagation de la Foi qui, dans sa lettre de félicitations, écrit: “En plus des structures et infrastructures nécessaires au bon fonctionnement du Diocèse, votre mission concerne surtout l’édification d’une Eglise Famille de Dieu composée de pierres vivantes, unies et solidaires, dans laquelle chaque membre assume sa propre part de responsabilité pour la stabilité de tout l’édifice”.
Pensant au Concile Vatican II qui nous rappelle qu’«une communauté chrétienne doit dès le début être constituée de telle manière qu’elle puisse dans la mesure du possible, pourvoir elle-même à ses besoins» (Ad Gentes, n. 15), nous voyons dans ces paroles du Pape et du Préfet de la Propaganda Fide, une invitation:

    • à rassembler hommes et femmes en vue de constituer une communauté ecclésiale vivante, dynamique, missionnaire et capable de se prendre en charge;

    • à mobiliser toutes les énergies, les ressources et toutes les forces vives (clergé, religieux et religieuses, consacrés, laïcs et personnes de bonne volonté) en vue de l’édification d’une Eglise communionnelle qui intègre tous ses membres sans exclusion ni discrimination;

    • à bâtir une “Eglise synodale” ayant comme piliers: “la communion, la mission et la participation” de tous.
      Pour réaliser pareille mission, le Cardinal Préfet de Propaganda Fide propose de procéder «à une large consultation avec les prêtres, les religieux et les laïcs engagés pour identifier les défis pastoraux les plus urgents, afin d’élaborer un plan pastoral autour duquel mobiliser tous les agents pastoraux».
      En réponse à toutes ces recommandations, conscient de la responsabilité qui incombe à l’évêque d’être « un homme de communion, un homme d’unité, “ principe d’unité”»(LG n. 23), nous nous sommes mis à l’écoute du clergé diocésain de Tshilomba, des religieux et religieuses, des laïcs engagés, ainsi que des personnes de bonne volonté qui, grâce à Dieu, abondent dans notre circonscription ecclésiastique.
      Le Plan Pastoral Stratégique que nous mettons aujourd’hui à votre disposition est le résultat de cette mise à l’écoute et la réalisation de l’ardent désir de plusieurs d’entre nous. Il est à la fois l’expression de notre volonté de vivre et travailler ensemble et donc de notre communion ecclésiale, l’instrument précieux qui nous est offert pour un travail fructueux et la méthodologie à suivre pour éviter de procéder en ordres dispersés.
      Comme expression de la communion ecclésiale, ce plan stratégique est le résultat de la collaboration de plusieurs acteurs visibles et invisibles, directs et indirects. C’est l’occasion ici d’exprimer notre gratitude et reconnaissance à tous ceux et toutes celles qui ont apporté leur précieuse contribution à la réalisation de cette “boussole” de notre action pastorale en ces cinq premières années de notre histoire comme Eglise Locale de Tshilomba.
      Nous pensons aux valeureux fils et filles de Tshilomba qui, à travers leur compétente collaboration à l’élaboration de ce Plan, ont montré l’amour et l’attachement viscéral à leur Eglise. Qu’ils se disent les uns aux autres: «nous sommes des serviteurs inutiles: nous avons fait ce que nous devions faire» (Luc 17,10), à entendre dans le sens des serviteurs qui n’ont pas recherché leur “utile” visant des intérêts personnels, mais le bien commun du Diocèse de Tshilomba.
      En dehors d’eux, nous tenons à remercier de façon particulière Monsieur Bruno Miteyo qui a, du point de vue logistique et financier, soutenu cette oeuvre de grande importance pour notre Eglise locale, et Monsieur Rombaut NANA avec la Révérende soeur Rachel MUNDUNGURA qui y ont mis leur main de maîtres connaisseurs en la matière. Que le bon Dieu les comble de ses bénédictions et de ses grâces.
      Nous invitons toute la communauté diocésaine – presbytres, diacres, religieux et religieuses, consacré(e)s, laïcs, groupes et associations, et Mouvements d’Action Catholiques(MAC) à s’imbiber de l’esprit de ce Plan stratégique, à en suivre les indications pour poser les jalons et donner à la nouvelle Circonscription ecclésiastique de Tshilomba des bases solides.
      Que par l’intercession de la Vierge Marie, Notre Dame de Grâce au Coeur Immaculé, Mère de la Sagesse et de la Providence, le Seigneur nous accompagne dans l’édification de notre entité ecclésiale, conscients certes des difficultés qui nous attendent et forts de notre espérance dans l’Esprit du Seigneur qui nous guidera et sera notre force dans les adversités du monde.
      Ce Plan Pastoral Stratégique entre en vigueur à partir de ce 25 mars 2023, date-anniversaire de l’érection du Diocèse de Tshilomba.
      Avec l’assurance de notre prière et bénédiction pour une action pastorale fructueuse.

Tshilomba, le 14 mars 2023
† Sébastien Kenda Ntumba
Evêque de Tshilomba

 

1 INTRODUCTION

Un vent de réforme traverse actuellement l’Eglise à partir du sommet. Il vise à la rendre plus fidèle à sa mission d’annoncer au monde la Bonne Nouvelle du salut. En effet le Pape François parlant de cette réforme dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium, souligne : « Ce que je veux exprimer a une signification programmatique et des conséquences importantes. J’espère que toutes les communautés feront en sorte de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour avancer sur le chemin d’une conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont. Ce n’est pas d’une simple administration dont nous avons besoin » (EG N° 25)
La transformation missionnaire de l’Eglise prônée par le Pape François est une remise en question de ses approches et de ses méthodes pour une sortie de son confort. Rappelant le Concile Vatican II, le Pape François note que c’est « une reforme permanente dont elle a perpétuellement besoin en tant qu’institution humaine et terrestre » (UR N° 6).
On sait par ailleurs que les Agences de coopération et d’aide au développement, en accord avec les gouvernements des pays donateurs, ont introduit, depuis quelques décennies, le concept de gestion axée sur les résultats de développement parmi les approches et les attitudes qui permettent d’accroître l’efficacité des actions menées en faveur des populations pauvres.
Le Diocèse de Tshilomba, comme l’ensemble de l’Eglise catholique, en tant qu’institution la plus active et la plus présente sur le terrain en matière de lutte contre la pauvreté et d’accompagnement en vue de la transformation sociale en République Démocratique du Congo et particulièrement sur son territoire, est attentive à tout ce qui peut accroître l’efficacité de son action qui pourrait gagner en impact grâce aux approches innovantes et surtout à un engagement plus dévoué de ses membres. C’est dans ce sens que le nouveau Diocèse de Tshilomba dont l’enthousiasme suscité par son érection s’accompagne de beaucoup d’impatiences au regard de très nombreux défis qui l’attendent et dont la tâche s’annonce difficile, a entrepris de se doter de ce plan stratégique.
Voulu en urgence par S.E. Mgr Sébastien Kenda Ntumba, premier Evêque de Tshilomba, ce plan stratégique offre des orientations très claires afin de guider de manière efficace, à l’instar d’une boussole, l’action pastorale du Diocèse pendant une période de cinq ans.
En effet, le plan stratégique de l’action pastorale est le document qui renferme les objectifs généraux élaborés par les forces vives du Diocèse, autour de leur Evêque. Il regroupe toutes les actions et stratégies qui faciliteront l’évangélisation en profondeur, l’acquisition, l’utilisation et l’affectation des ressources pour la réalisation de sa vision à court, moyen et à long terme au profit du peuple de Dieu qui est à Tshilomba, avec une attention particulière aux populations vulnérables.
Les travaux de l’élaboration de ce plan stratégique ont débuté lors de la première retraite spirituelle du clergé du Diocèse de Tshilomba, prêchée par le Révérend Abbé Professeur Jean-Bosco Matand, prêtre de ce même diocèse. Les conclusions des travaux des carrefours, lors de cette retraite, ont aidé à définir et identifier, après des analyses sans complaisance de la situation actuelle de ce Diocèse, les forces et les faiblesses, les opportunités et les menaces qui ont fourni, à leur tour, les bases de ce plan stratégique. Celles-ci ont été, par la suite, enrichies par les contributions de certains prêtres, religieux et religieuses et quelques laïcs très engagés du nouveau Diocèse. Outre les défis, les atouts et les limites, il définit les objectifs et les actions à mener pour atteindre des résultats escomptés à travers différents axes. Il atterrit avec un cadre opérationnel qui définit les activités, les indicateurs, le temps et les acteurs responsabilisés.
Le processus de son élaboration a bénéficié de la générosité du Docteur Bruno Miteyo, Chef de la Maison Civile du Chef de l’Etat, et de l’apport technique de Mr Rombaut Nana (Consultant international en Développement institutionnel et Directeur de l’UCC-School of Management), assisté par la Révérende Sœur Rachel Mundungura avec la collaboration de S.E. Mgr Sébastien Kenda Ntumba, de certains prêtres et religieuses volontaires et des bureaux diocésains de la Caritas Développement Tshilomba-CDT (la Coordination de la CDT, le Bureau Diocésain des Œuvres Médicales-BDOM et le Bureau Diocésain du Développement-BDD).
Le plan stratégique du Diocèse de Tshilomba s’articule en quinze points essentiels, hormis l’avant-propos et l’introduction générale : la présentation du Diocèse, la justification du plan stratégique, la mission, les valeurs et la vision du Diocèse, l’organisation du Diocèse, les contraintes, les atouts et les limites, les perspectives, les objectifs et résultats stratégiques, le cadre stratégique, les actions prioritaires de l’An 1, les conditions de réussite et le cadre de suivi et évaluation.

2 PRESENTATION DU DIOCESE DE TSHILOMBA

2.1 Erection et situation géographique

Enfin le Diocèse de Tshilomba est là. Il a été érigé, conformément aux Art. 3 §1 et 4 §3 de l’Accord-cadre entre le Saint-Siège et la République Démocratique du Congo du 20 mai 2016, comme 48ème circonscription ecclésiastique de la République Démocratique du Congo, le 25 mars 2022 par Sa Sainteté le Pape François à la suite du démembrement du Diocèse de Luiza. Par la même occasion, le Saint Père a nommé comme premier Evêque de ce nouveau Diocèse le Révérend Abbé Sébastien Kenda Ntumba. La double annonce de ces deux événements a été accueillie avec joie et gratitude par l’ensemble de filles et fils de ce nouveau Diocèse.
Le Diocèse de Tshilomba se situe dans la Province administrative de Lomami et s’étend sur la ville de Mwene-Ditu et le Territoire de Luilu, lequel comprend les Collectivités chefferies de Kanincin, Katshisungu, Mulundu et la Collectivité Secteur de Kanda-Kanda. Sa superficie est de 21.777 km2 avec une population estimée à 1.230.000 habitants dont 738.000 catholiques. Il compte 27 paroisses et 1 quasi paroisse, 79 prêtres diocésains, 2 diacres, 15 grands séminaristes, 9 Instituts de vie consacrée dont 2 de droit pontifical, 2 Associations pieuses, 2 auxiliaires de l’apostolat, un Petit Séminaire et 3 noviciats.
Il a la particularité d’être une nouvelle circonscription ecclésiastique dont l’histoire officielle commence le 25 mars 2022

2.2 Historique

    • Le 25 mars 2022 a été érigé le Diocèse de Tshilomba (latin : Dioecesis Tshilombana) par démembrement du Diocèse de Luiza. C’est l’aboutissement d’une longue marche du peuple de Dieu de cette contrée dans le processus de l’annonce de l’évangile du Christ en République Démocratique du Congo. En effet, dans sa configuration actuelle, le territoire du Diocèse de Tshilomba a fait partie de la Mission autonome du Haut-Kasaï, érigée par la Propaganda Fide, le 26 juillet 1901, en séparant celle-ci du Vicariat apostolique de l’Etat Indépendant du Congo, lequel fut confié aux Pères de Scheut depuis 1886. Le Père Emeri Henri Célestin Cambier fut nommé, le 20 août 1901, Supérieur de ladite Mission autonome. Déjà en 1896, il parla au Supérieur Général de la CICM de son « rêve marotte » d’avoir une mission dans l’actuelle région de Tshilomba, rêve qui se réalisa avec la fondation du poste de mission Tielen en 1898. Le poste de Tielen a été le point de départ des missions d’évangélisation dans le sud jusqu’au Katanga (Sandoa).

    • Le 18 mars 1904, la Mission autonome du Haut-Kasaï, auquel appartenait le territoire de Mwene-Ditu, fut érigée en Préfecture apostolique du Haut-Kasaï, le P. Cambier en devenant le premier Préfet apostolique. Le 13 juin 1917, la Préfecture apostolique fut érigée en Vicariat apostolique du Haut-Kasaï, et le premier Vicaire apostolique fut Mgr Auguste Declerq.

    • Le 10 mars 1949, après multiples démembrements, le Vicariat apostolique du Haut-Kasaï devint le Vicariat apostolique de Luluabourg, et le Vicaire apostolique fut Mgr Bernard Mels.

    • Le 24 mars 1953, le Vicariat apostolique de Luluabourg fut démembré avec l’érection du Vicariat apostolique de Mweka et du Vicariat apostolique de Kabinda. Mgr Georges Kettel fut le Vicaire apostolique de ce dernier, avec deux parmi les plus anciens postes de mission du dix-neuvième siècle : Lusambo Saint Trudon au nord-ouest et Tielen Saint Jacques au sud.

    • Le 10 novembre 1959, le Vicariat apostolique de Kabinda fut, comme tous les vicariats apostoliques au Congo belge et Ruanda – Urundi, érigé en Diocèse. Mgr Georges Kettel devint le premier évêque résidentiel du Diocèse de Kabinda.

    • En 1963 fut érigée l’Administration apostolique de Mbujimayi, en la détachant de l’Archidiocèse de Luluabourg. L’Administrateur apostolique fut Mgr Joseph Nkongolo, alors évêque de Luebo. Le 03 mai 1966 fut créé le Diocèse de Mbujimayi, auquel fut annexé le Territoire administratif de Mwene-Ditu, où se situait le poste de mission Tielen Saint Jacques. L’Administrateur apostolique, Mgr Nkongolo, en fut le premier évêque.

    • Le 26 septembre 1967 fut créé le Diocèse de Luiza, par démembrement de l’Archidiocèse de Luluabourg. Son premier évêque fut Mgr Bernard Mels, ancien archevêque métropolitain de Luluabourg.

    • En 1971, le Territoire administratif de Mwene-Ditu est détaché du Diocèse de Mbujimayi et annexé au Diocèse de Luiza. Mais l’exécution de cette décision a eu lieu seulement en 1972, après la prise de possession canonique du siège de Luiza par Mgr Godefroy Mukeng, deuxième évêque de cette juridiction ecclésiastique.

    1. Le 25 mars 2022, le Pape François a érigé le Diocèse de Tshilomba et, à la même occasion, nommé comme premier évêque Mgr Sébastien Kenda Ntumba, prêtre du Diocèse de Luiza. C’est le Territoire administratif de Mwene-Ditu (aujourd’hui Territoire de Luilu et Ville de Mwene-Ditu), annexé en 1971 au Diocèse de Luiza, qui a été détaché de ce dernier et constitué en Eglise particulière avec son Pasteur propre. La cathédrale est l’église de la Paroisse Saint Jacques, paroisse dont la fondation remonte à 1898.
  •  
  • 3 JUSTIFICATION DU PLAN STRATEGIQUE

3.1 Défis identifiés

    • Les défis de la conversion génératrice de paix, de joie, d’entente, de justice, de solidarité et de prise en charge totale de l’Eglise par ses propres fidèles ;

    • La croissance démographique et l’urbanisation. Cette constante sociologique et contextuelle exige la création de nouvelles implantations pastorales (Paroisses, chapelles, structures médicales et scolaires, instituts d’enseignement supérieur et universitaire…) ;

    • La prolifération des sectes provoquant la déperdition de nos fidèles et leur vagabondage spirituel ;

    • Le tumulte politique et ses conséquences constituent aussi un défi pour la paix sociale et une bonne évangélisation ;

    • La disponibilité des ressources humaines compétentes et motivées et celle des ressources économico-financières requises ;

    • L’adéquation des systèmes de travail notamment pour la gestion financière et comptable, administrative et le système de suivi ;

    • L’utilisation des stratégies pertinentes et efficaces pour la communication tant verticale qu’horizontale, l’analyse socio-politique et la gestion de projets ;

    • L’installation des antivaleurs au sein de la société, le syncrétisme religieux, l’avancée des sectes religieuses et mouvements néo-religieux, les abus des pratiques liturgiques, l’administration des sacrements, l’inculturation des rituels liturgiques ;

    • Le nombre et la qualité tant des vocations sacerdotales et religieuses que le nombre et la qualité des formateurs (trices) ;

    • Le niveau de formation, le nombre des experts en communications sociales et la qualité des infrastructures et équipements pour la couverture médiatique et hors-médias de communication efficace pour relever le défi de l’évangélisation ;

    • La formation des experts (en bon nombre) et la qualité des infrastructures éducationnelles, sanitaires et agropastorales pour le soutien de la pastorale socio-éducative, sanitaire et agropastorale ;

    • La formation permanente des cadres juridiques, des agents pastoraux pour la protection du patrimoine et des droits tant du personnel ecclésiastique que de tout chrétien et les sans appuis (chrétiens ou pas) et l’évangélisation en profondeur ;

    • La formation et la qualité des infrastructures économiques et éco-citoyennes pour assurer la bonne gestion des ressources humaines, économico-financière et écologiques (y compris les ressources naturelles), l’appropriation de l’éducation civique et de la gouvernance populaire ;

    1. La formation et l’intégration de la femme en vue de leur participation active et efficace dans la pastorale et dans la société.
      Tous ces éléments réunis et non exhaustifs caractérisent le contexte de l’apparition de ce plan stratégique. Il faut donc répondre à toutes ses préoccupations et surtout remettre au bercail les brebis égarées. Cela ne peut se réaliser que par une évangélisation en profondeur et une visibilité effective de l’Eglise-famille de Dieu qui est à Tshilomba.
  •  3.2 Question fondamentale
    Soucieux de réussir le lancement du nouveau Diocèse tant souhaité et conscients des multiples défis à relever, l’Evêque de Tshilomba a demandé un travail de réflexion et de formulation des priorités à réaliser pour les cinq premières années d’existence du Diocèse. Cette préoccupation peut être résumée à travers le questionnement ci-après :
    Pour ces 5 premières années de sa fondation, quelles pourraient être les priorités du développement du nouveau Diocèse de Tshilomba, créé dans un contexte de crise multiforme en RDC et ayant appartenu précédemment à 4 autres vicariats apostoliques ou diocèses ?
    Comment capitaliser l’enthousiasme et les potentialités multiples de sa population et de son sol et sous-sol pour les transformer en leviers efficaces d’un développement durable au niveau pastoral, social, économique et environnemental ?
  • 4 VISION DU DIOCESE DE TSHILOMBA
  • Tous les fidèles de Tshilomba ainsi que tous les agents pastoraux du Diocèse, se sentent mobilisés autour d’un même idéal qui est le rêve tant attendu depuis de nombreuses années. Pour qu’elle ne se perde pas dans des aspirations personnelles et particulières, parfois légitimes, il s’est avéré utile d’exprimer clairement cette vision commune et de la partager avec tous les acteurs du Diocèse. Elle est formulée de la manière suivante :
    Cadet des diocèses de la RD Congo, l’Eglise de Tshilomba dont l’identité s’est affermie au cours de son exode spirituel dans les diocèses frères (Kananga, Mbujimayi, Kabinda, Luiza…), aspire pour ces premières années de sa fondation, à construire une véritable Eglise, famille de Dieu au sein de l’Eglise universelle.
    Elle entend promouvoir au sein du peuple de Dieu, l’éminence des valeurs évangéliques et sociales, en restant attentive à ses réalités de joies, de peines et d’espoirs, afin de l’ouvrir au salut intégral dans le Christ.
    Elle espère voir l’émergence d’une écoresponsabilité au sein des collectivités locales, susceptible de garantir la qualité de la vie en milieu rural et l’utilisation rationnelle des ressources environnementales.
  • 5 MISSION DU DIOCESE DE TSHILOMBA
  • La mission du Diocèse de Tshilomba est essentiellement évangélisatrice. Elle s’étend sur
    • la dimension pastorale en assurant l’animation liturgique, la catéchèse des sacrements, l’activité missionnaire, l’accompagnement des malades et des personnes marginalisées, la pastorale des familles et la formation des jeunes…
    • la dimension sociale à travers les œuvres de santé, d’éducation, de lutte contre la pauvreté, de sauvegarde environnementale, de justice et paix, d’éducation civique…
    • la dimension stratégique par la promotion des relations avec les Eglises sœurs, les Institutions étatiques et les Institutions et organisations aussi bien nationales qu’internationales, le plaidoyer en faveur de la population auprès des décideurs politico-administratifs, la mobilisation et la sensibilisation des populations chrétiennes et des hommes et femmes de bonne volonté, la prévention et la médiation de conflits et de réconciliation entre les peuples, le dialogue œcuménique, interreligieux et interculturel, …
    • la dimension socio-anthropologique à travers l’organisation des études, des sessions de formation, des colloques scientifiques, des messages pastoraux susceptibles de comprendre et d’orienter les hommes vers une société plus humaine, plus équilibrée et plus progressiste.
    • la dimension de l’intégration technologique et de numérisation de l’administration diocésaine.
  • 6 ORGANISATION DU DIOCESE DE TSHILOMBA
  • Tshilomba étant un Diocèse nouvellement érigé ne peut mettre en place ses structures organisationnelles que d’une manière progressive. C’est le cas de la curie diocésaine qui est en train de se mettre en place ainsi que certaines commissions diocésaines qui n’ont pas encore vu le jour. Toutefois l’Evêque de Tshilomba, S.E. Mgr Sébastien Kenda Ntumba, travaille inlassablement pour mettre en place dans les meilleurs délais, conformément au droit canonique et aux traditions de nos Eglises locales, l’ensemble des structures pour le bon gouvernement pastoral. Certaines structures urgentes sont déjà mises en place mais l’idéal est d’arriver au gouvernement pastoral structuré de la manière suivante :
  • 6.1 L’Evêque diocésain
    Le droit canon nous instruit qu’à l’Évêque diocésain revient, dans le diocèse qui lui est confié, tout le pouvoir ordinaire, propre et immédiat requis pour l’exercice de sa charge pastorale, à l’exception des causes que le droit ou un décret du Pontife Suprême réserve à l’autorité suprême ou à une autre autorité ecclésiastique (Canon 381). Il appartient à l’Évêque diocésain de gouverner l’Église particulière qui lui est confiée avec pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, selon le droit (Canon 391). L’Évêque exerce lui-même le pouvoir législatif; il exerce le pouvoir exécutif par lui-même ou par les Vicaires généraux ou les Vicaires épiscopaux, selon le droit; le pouvoir judiciaire, par lui-même ou par le Vicaire judiciaire et les juges, selon le droit (Canon 391). Dans toutes les affaires juridiques du diocèse, l’Évêque diocésain représente le diocèse (Canon 393).
    Les principales tâches de l’Evêque diocésain se résument de la manière suivante:
  • – Sanctifier, gouverner et enseigner la Parole de Dieu au peuple qui lui est confié ; 
  • – Convoquer, diriger et coordonner les réunions des structures et organes techniques ; – Suivre et contrôler la réalisation des activités des structures diocésaines ;
  • – Définir la politique générale de gestion et d’orientation des actions à mettre en œuvre dans l’ensemble du Diocèse;
  • – Prendre contact et négocier avec les autorités locales, les institutions et les organismes tant nationaux qu’internationaux ;
  • – Suivre l’élaboration, l’exécution et le rapportage financier et narratif des projets de développement ;
  • – Suivre l’administration et la gestion financière du Diocèse ;
  • – Représenter légalement le Diocèse auprès des organismes et organisations paires et partenaires ; 
  • – Cosigner avec l’économe diocésain les documents bancaires autorisant le retrait des comptes ouverts au nom du Diocèse.

  1.  

  •  

  •  

  •  

  •  

  •  

  •  

  •  

  •  

6.2 La Curie diocésaine

La curie diocésaine est l’instrument fondamental à la disposition de l’Evêque ; elle fonctionne avec lui jamais sans lui dans l’administration diocésaine. Elle se fonde principalement sur le droit universel en vigueur. En droit particulier, l’Evêque diocésain, législateur propre, prends des dispositions pour la rendre efficace

Par rapport à la composition, le Canon 469 renseigne que la curie diocésaine est composée des organismes et des personnes qui prêtent leur concours à l’Évêque dans le gouvernement du diocèse tout entier, surtout dans la direction de l’action pastorale, dans l’administration du diocèse, ainsi que dans l’exercice du pouvoir judiciaire.
Il revient à l’Évêque diocésain lui-même de coordonner l’action pastorale des Vicaires généraux ou épiscopaux ; là où c’est opportun, un Modérateur de la curie qui doit être prêtre peut être nommé; il revient à ce dernier, sous l’autorité de l’Évêque, de coordonner ce qui touche à la conduite des affaires administratives, et de veiller aussi à ce que les autres membres de la curie accomplissent convenablement l’office qui leur est confié (can. 473).
Les tâches principales des membres de la Curie diocésaine, en rapport avec leurs fonctions respectives sont les suivantes :

a. Le Chancelier (et le vice-chancelier (can. 482§2) : il est secrétaire et notaire (canon. 842§2)
Il a pour tâches principales de :

– Assister techniquement l’Evêque diocésain dans la gestion administrative du Diocèse ;

– Rédiger les actes administratifs du Diocèse, les expédier et les conserver aux archives de la curie ;

– Assurer le secrétariat des réunions des structures diocésaines présidées par l’Evêque diocésain ;

– Assurer la sécurisation des documents officiels du Diocèse ;

– Contribuer à l’élaboration du rapport économique et financier annuel du Diocèse ;

– Assurer la relation publique et la gestion des communications du Diocèse ;

– Gérer les courriers (arrivée et départ) ;

– Suivre le classement et la conservation des correspondances ainsi que la documentation générale au niveau des services et des structures du Diocèse ;

– Suivre la gestion des stocks, des matériels roulants, matériels informatiques ainsi que leur entretien et réparation.

b. L’Econome diocésain (Can. 493-494)
Il a pour tâches principales de :

– Assister techniquement l’Evêque diocésain dans la gestion des finances et du patrimoine du Diocèse ;

– Coordonner la gestion comptable et financière ;

– Assurer le suivi et le contrôle de la caisse et des comptes bancaires ;

– Assurer la sécurisation des documents comptables et financiers ;

– Etablir, en collaboration avec le Comptable, le rapport financier semestriel et annuel ;

– Contrôler les états financiers produits par la Comptabilité ;

– Appuyer le Diocèse à la recherche de moyens financiers internes et externes ;

– Gérer les créances et dettes vis-à-vis des tiers et de l’Etat; 

– Suivre les mouvements de liquidation des factures, de la paie du personnel et les charges sociales ;

– Assurer la passation des marchés des travaux, des services et des fournitures ;

– Représenter le Diocèse en matière de comptabilité et de finances auprès de l’Etat et partenaires tant nationaux qu’internationaux.

c. Le procureur diocésain est responsable de l’administration des biens du diocèse sous l’autorité de l’évêque et du conseil diocésain pour les affaires économiques dont il est l’agent exécutif.

d. Le Comptable
Il a pour tâches principales de :

– Préparer les documents budgétaires et établir les budgets en collaboration avec l’économe diocésain ;

– Préparer les aspects financiers des services, structures et projets ;

– Tenir les journaux de banque, de caisse et autres outils comptables ;

– Etablir l’état de rapprochement bancaire ;

– Tenir la comptabilité matière ;

– Suivre et contrôler la gestion financière ;

– Classer et conserver les pièces comptables ;

– Engager les dépenses et tenir les états de réalisation des recettes et des dépenses ;

– Préparer l’état de salaire et les feuilles de paie ;

– Liquider les factures, la paie et les charges sociales autorisées par la hiérarchie ;

– Présenter périodiquement la situation financière du Diocèse ;

– Etablir les rapports et les états financiers ainsi que leur analyse ;

– Préparer les documents comptables pour l’audit financier.

6.3. Le Conseil presbytéral (Can.495)
Tous les prêtres en union avec l’évêque participent au même sacerdoce ministériel reçu du Christ. En raison de cette communion et selon les canons 495 à 502 du Code de Droit Canonique, un conseil presbytéral est constitué dans le diocèse. C’est un Collège de prêtres. Il représente le presbytérium diocésain. Il est l’un des conseils de l’évêque. Il est appelé à aider efficacement l’évêque dans le gouvernement du diocèse, selon la norme du droit pour faire progresser « le bien pastoral de la portion du Peuple de Dieu confié à l’évêque». Il est un des lieux privilégiés d’exercice de la co-responsabilité entre l’évêque et le presbyterium.

6.4. Collège des Consulteurs (can.502)
C’est un organe de collaboration directe avec l’Evêché ayant pour fonction d’aider l’Evêque diocésain à traiter certaines questions particulièrement délicates au niveau du Diocèse.

6.5. Le Conseil des Affaires Economiques (Can. 492-494)
Les paragraphes 1er jusqu’à 3 du Canon 492 disposent que dans chaque Diocèse sera constitué le conseil pour les affaires économiques que préside l’Évêque diocésain lui-même ou son délégué; il sera composé d’au moins trois fidèles nommés par l’Évêque, vraiment compétents dans les affaires économiques comme en droit civil, et remarquables par leur probité.
Les membres du conseil pour les affaires économiques seront nommés pour cinq ans, mais ce temps écoulé, ils peuvent être reconduits pour d’autres périodes de cinq ans (§2).
§ 3. Sont exclues du conseil pour les affaires économiques les personnes apparentées à l’Évêque jusqu’au quatrième degré de consanguinité ou d’affinité (§3).
Outre les fonctions qui lui sont confiées au livre V sur Les biens temporels de l’Église, il revient au conseil pour les affaires économiques de préparer chaque année, selon les indications de l’Évêque diocésain, le budget des recettes et des dépenses à prévoir pour le gouvernement du diocèse tout entier pour l’année à venir, ainsi que d’approuver les comptes des recettes et des dépenses pour l’année écoulée (Canon 493).

6.6. Le conseil pastoral (Can. 511-514)
Dans chaque Diocèse, dans la mesure où les circonstances pastorales le suggèrent, sera constitué le conseil pastoral auquel revient, sous l’autorité de l’Évêque, d’étudier ce qui dans le diocèse touche l’activité pastorale, de l’évaluer et de proposer des conclusions pratiques (Canon 511).
Selon les dispositions du Canon 512 :
§ 1. Le conseil pastoral se compose de fidèles qui soient en pleine communion avec l’Église catholique, tant clercs ou membres d’instituts de vie consacrée, que laïcs surtout; ils sont désignés selon le mode fixé par l’Évêque diocésain.
§ 2. Les fidèles députés au conseil pastoral seront choisis de telle manière que par eux la portion tout entière du peuple de Dieu qui constitue le diocèse soit réellement représentée, compte tenu des diverses régions du diocèse, des conditions sociales et professionnelles et de la participation qu’individuellement ou collectivement ils ont à l’apostolat.
§ 3. Ne seront députés au conseil pastoral que des fidèles remarquables pour leur foi solide, leurs bonnes mœurs et leur prudence.

6.7. Les commissions diocésaines (cfr. Droit particulier)
Les commissions constituent des organes techniques du Diocèse qui servent à assurer la gestion opérationnelle des activités
Le Diocèse de Tshilomba compte huit commissions diocésaines : d’évangélisation, de caritas développement, de vocation, d’éducation chrétienne, de jeunesse, d’apostolat des laïcs, de justice-paix et ressources naturelles, des œuvres pontificales missionnaires. Les réunions des commissions sont présidées par l’Evêque diocésain ou le Président de la commission le cas échéant.
a. Commission d’évangélisation
Elle a pour rôle d’évangéliser, de former, d’informer, d’éduquer, de sensibiliser, de collaborer et de contribuer à l’amélioration du bien-être spirituel de toute la population du Diocèse à travers la pastorale d’ensemble. Elle veille sur l’ensemble de la catéchèse et organise des sous-commissions notamment de la liturgie, de la catéchèse, des CEV, etc.

b. Commission de Caritas et développement
Elle a pour rôle de rendre efficace la contribution de l’Eglise aux efforts de la promotion intégrale de l’homme et des communautés humaines conformément à la Doctrine Sociale de l’Eglise ; de conduire les communautés à l’accroissement de la charité et de la solidarité ; d’encourager et soutenir l’autopromotion à travers les réalisations des actions du développement communautaire.
Elle gère plusieurs projets de coopération au développement du Diocèse et costitue la plaque tournante pour les activités des autres commissions.

c. Commission de l’apostolat des laïcs
Cette Commission a pour rôle de contrôler et d’animer tous les mouvements religieux dans l’ensemble du Diocèse, d’organiser les sessions de formation pour la croissance spirituelle des membres de ces mouvements dans chaque paroisse.

d. Commission d’éducation chrétienne
C’est la Commission qui s’intéresse à l’ensemble de l’enseignement, de l’éducation et de la formation qui se donnent dans les écoles conventionnées catholiques du Diocèse.

e. Commission de vocation
Elle s’occupe de toutes les sortes d’appels au sacerdoce ou à la vie religieuse dans l’Eglise. Le Président de cette Commission organise plusieurs rencontres avec les jeunes dans le but de les animer en vue de susciter les vocations au sein du Diocèse.

f. Commission de justice, paix et ressources naturelles
Elle a pour rôle d’organiser des enseignements afin d’aider les communautés chrétiennes du Diocèse à comprendre les droits humains fondamentaux, la pratique de la justice sociale dans notre pays et les principes de la protection de l’environnement.

g. Commission des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM)
Cette commission a pour attribut d’enseigner aux communautés chrétiennes la dimension missionnaire de l’Eglise et le bien fondé de répondre avec générosité aux différentes quêtes recommandées par l’Eglise pour la propagation de la foi.
h. Commission des communications sociales

6.8. Doyennés
Le Doyenné est le regroupement d’un certain nombre de paroisses qui, à cause de leur proximité, se réunissent pour traiter des questions ayant trait à la pastorale d’ensemble du Diocèse.

6.9. Paroisses
La paroisse est la communauté déterminée de fidèles constituée d’une manière stable dans l’Eglise particulière, et dont la charge pastorale est confiée au Curé, comme à son pasteur propre, sous l’autorité de l’Evêque diocésain.
Le Conseil paroissial est organisme techniquement organisé pour une pastorale très pratique au sein du Diocèse.

6.10. Quasi-Paroisse
Les Quasi-Paroisses sont des petites communautés locales qui composent la Paroisse et qui sont destinées à devenir des Paroisses à l’avenir.

6.11. Communautés Ecclésiales Vivantes (C.E.V.)
Les Communautés Ecclésiales Vivantes (C.E.V.) sont de petites églises au niveau des quartiers ou des villages. Elles constituent la base de toute la communauté chrétienne.

6.12. Biota, CEV, Zones pastorales, quasi-paroisses et Doyennés. Pour sa bonne administration, le diocèse de Tshilomba est subdivisé selon un mode territorial. Jusqu’à ce jour, il n’y a pas de paroisses personnelles.

Ci-dessous les Doyennés, les paroisses et leurs quasi-paroisses :

1) Doyenné de Saint Louis:

    • Paroisse Saint Louis de Mwene-Ditu

    • Paroisse Saint Charles Lwanga Makota

    • Paroisse Saint Martin Bukasa

    • Paroisse Notre Dame de la Paix Tshibangu Mpata

    • Paroisse Sainte Famille

    • Paroisse Bon Berger

    • Aumônerie Saint Georges

2) Doyenné Christ-Roi: 

  1.  

    • Paroisse Christ-Roi Tshiamala

    • Paroisse Saint Pierre et Paul Musaula

    • Paroisse Saint Damien Macici

    • Paroisse l’Enfant Jésus (Muan’a Mawej)

    • Paroisse Notre Dame du Rosaire Kabuela
  • 3) Doyenné de Tshilomba :

  1.  

    • Paroisse Saint Jacques Tshilomba

    • Paroisse Saint François Xavier Mulundu

    • Paroisse Saint Jean-Paul II Museng

    • Quasi-Paroisse Saint Joseph Kalenda Gare
  • 4) Doyenné de Luputa :

  1.  

    • Paroisse Notre Dame de Luputa

    • Paroisse Saints Martyrs de l’Ouganda Kamutambay

    • Paroisse Bienheureuse Anuarite Lusuku

    • Paroisse Saint Marc Luputa

    • Paroisse Saint-Esprit Kamukungu

    • Paroisse Ascension du Seigneur Lubilanji (Kamanda)

    • Quasi-Paroisse Bienheureux Isidore Bakanja Tshimangala

5) Doyenné de Wikong:

                ° Paroisse Sainte Margueritte Alacoque Wikong

    • Paroisse Saints Archanges Michel et Gabriel Kanincin

    • Paroisse Saint Pierre Luilu (Kahak)

    • Paroisse Assomption de la Vierge Marie Yabuyi (Mbay’a Museng)

    • Quasi-Paroisse Saint André Kayinda
      Chaque Paroisse est divisée en zones pastorales (dirigées chacune par un guide), communautés (dirigées chacune par un berger/Mulami) et CEVB (dirigées chacune par un Mukulu wa tshiota).
  •  
  • 7 CE QUI POURRAIT NOUS AIDER DANS NOTRE MARCHE
    • Accès direct aux voies de communication nationales et aux autres provinces ou diocèses
    • Facilités légales et administratives davantage garanties par l’accord-cadre conclu et ratifié entre le Saint Siège et le Gouvernement de la RD Congo
    • Accessibilité aux études supérieures et aux moyens de Technologie et de communication modernes.
    • Opportunités de développement agro-pastorale à partir des ressources naturelles et d’accès aux marchés.
    • La jeunesse des ressources humaines
    • Un sens élevé de la prise en charge et de la participation des fidèles à l’action de l’Eglise.

  • 8 LES CONTRAINTES QUE NOUS POURRIONS RENCONTRER
    • Détérioration de l’environnement par une activité humaine peu rationnelle (érosion du sol, feu de brousse, déboisement, pollution de cours d’eau…)
    • Détérioration des infrastructures de base : établissement scolaires, centres de santé, routes, chemin de fer…)
    • Détérioration des conditions de vie des ménages due aux faibles pratiques agricoles ainsi qu’à l’inaccessibilité à l’énergie électrique et à l’eau potable
    • Influence néfaste de l’éducation diffuse et des réseaux sociaux invitant la jeunesse à l’immoralité et à la violence
    • Faible politique agricole et foncière à la base de la dépendance agricole et de conflits judiciaires.
    • Manipulation politique d’une population dont l’éducation civique laisse à désirer
    • Faible sensibilité dans l’administration pastorale ;
    • Faible investissement dans les unités productives pérennes.

  • 9 QUELS SONT NOS ATOUTS ?
    • Présence des congrégations religieuses diocésaines ou de droit pontifical ainsi que d’un clergé diocésain jeune et actif.
    • Patrimoine foncier important et infrastructures fonctionnelles
    • Chrétiens engagés, solidaires et disposés à assurer la prise en charge de l’Eglise
    • Existence des œuvres sociales : centres de santé, orphelinats, homes de vieillards…
    • Efforts d’inculturation religieuse à travers la traduction en langues locales du matériel de liturgie et de catéchèse
    • La volonté vivace des fidèles, des prêtres et de son Pasteur ;
    • L’unité et la communion ecclésiale autour du Pasteur.

  • 10 QUELLES SONT NOS LIMITES ?
    • Nombre insuffisant des paroisses au regard des distances géographiques et de la répartition des populations
    • Vétusté et sous-équipement des infrastructures diocésaines
    • Faiblesse dans la promptitude et la concertation en vue de la prise de décision
    • Faiblesse dans la préparation des candidats et dans le témoignage de vie des agents pastoraux
    • Faiblesses de systèmes et des outils de gestion et manque de transparence et de redevabilité
    • Faibles ressources financières ;
    • Inexistence des unités production fiables et viables.

 

11. DANS QUELLES DIRECTIONS DEVONS-NOUS ALLER ?

11.1 Accroître la couverture pastorale
La mission de l’Eglise est d’annoncer le royaume des cieux. L’Eglise tient cette mission de son fondateur qui lui a donné l’assurance de sa présence et de son accompagnement. Le programme du Christ vise tous les hommes et la mission de l’Eglise est d’en faire des disciples. En effet, en quittant ce monde, il a donné cet ordre à l’Eglise : « Allez, de toutes les nations, faites des disciples » (Matthieu 28, 19). Saint Pierre a dit aussi à la Pentecôte : « la promesse du salut est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur les appellera » (Actes des apôtres 2, 39).

• Il s’en suit que si des villages entiers n’ont pas l’opportunité de vivre une vie chrétienne nourrie par les grâces liturgiques et missionnaires, cela constitue une injustice. Il faut donc combattre la fracture spirituelle qui fait que certains ménages vivant dans des centres missionnaires ou semi-urbains, bénéficient de la vie des sacrements chaque jour, de l’animation spirituelle de plusieurs groupes chrétiens, de l’accompagnement des prêtres et autres religieux… Un autre groupe en revanche, vivant loin des paroisses, est spirituellement sous-alimentée, car il n’a la messe qu’une fois par trimestre ou une fois par an, ou encore jamais, ne connait aucune rencontre d’éveil spirituel, ne vit pas au rythme du temps liturgique…
• Le Diocèse de Tshilomba se fixe comme objectif de promouvoir l’équité pastorale en assurant une couverture totale d’évangélisation et de catéchèse accessibles à tous.
• Il conviendra d’instaurer une planification basée sur une carte pastorale dynamique. Les ¾ des prêtres pourraient être affectés en priorité à des tâches pastorales auprès de la population pour qui ils ont été établis bergers.
• Planifier et programmer l’investissement en ressources humaines pour une relève à court, moyen et long terme.

11.2 Capitaliser le patrimoine foncier et les œuvres sociales existantes
Pour réaliser sa mission au sein de la société, l’Eglise de Tshilomba a naturellement besoin des ressources humaines, matérielles et financières. Le Diocèse a hérité d’une cession de patrimoine immobilier et foncier de son diocèse d’origine. Il doit bien étudier les voies et moyens d’en assurer la conservation et la capitalisation. En particulier, il doit s’assurer que les stratégies de leur développement sont bien définies et aussi, bien appliquées par tous les acteurs diocésains.
• Le Diocèse envisage des activités d’auto-développement à partir des ressources existantes. Il pourrait par exemple exploiter les avantages offerts dans le Concorda, signé récemment entre l’Eglise et l’Etat Congolais.
• L’instrument de la pastorale sociale de l’Eglise est généralement la Caritas diocésaine qui comprend trois services : Caritas développement, le service des urgences et le service de promotion de la santé. Les options stratégiques du diocèse pour la pastorale sociale seront opérationnalisées à travers ces services. Les activités du développement social se situeront principalement dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de l’éducation.
• L’élevage bovin est suggéré non seulement pour assurer des revenus au diocèse, mais aussi pour instaurer une culture d’élevage au sein de la population à travers la pratique du métayage. Les paroisses et les communautés religieuses peuvent participer à ce programme dont le coût est supportable par le diocèse et dont la rentabilité est quasi certaine.
• La mise en place des activités sociales requiert des animateurs compétents. Cela demande un minimum de professionnalisme : analyse des besoins, identification des capacités, formation scolaire ou académique, utilisation d’experts externes…
• Le Diocèse aura besoin de financements externes importants qui viendraient comme dons ou comme prêts. Ici encore, il faudra une démarche appropriée et une expertise pour accéder aux financements de différents types : publique ou privé.
11.3 Promouvoir la sauvegarde sociale et environnementale
• Le taux de croissance démographique de la RD Congo est d’environ 3,5% l’an. Avec plus ou moins 100 millions d’habitants actuellement, le pays fait face à des défis énormes pour assurer son développement, malgré ses énormes ressources naturelles. Depuis les années de l’indépendance, la qualité de vie de la population se dégrade de plus en plus par manque de planification adéquate et de politiques économiques et sociales cohérentes, et certainement face à sa démographie galopante dans certains coins.
• Le pays est certes doté d’immenses ressources naturelles, mais celles-ci sont mal gérées et mal exploitées. L’Etat et la population elle-même doivent initier des mécanismes pour réduire la précarité dans laquelle est plongée la majorité des ménages ruraux. En effet le type d’habitat, la qualité et les conditions d’accès aux services sociaux de base restent dans la plupart des cas très médiocres.
• La sauvegarde environnementale et sociale consiste en un ensemble de mécanismes d’information et de protection de l’environnement et de la population elle-même, en vue de garantir une vie durable et de bonne qualité. En général, faute de connaissances et de mesures sociales appropriées, l’activité humaine entraine des risques variés qui menacent les écosystèmes et mettent la vie de la population en danger.
• L’Eglise se sent très concernée par les questions environnementales et sa vision est présentée dans l’encyclique « Laudato si » du Pape François. Le Diocèse de Tshilomba veillera à accompagner la population dans l’acquisition d’une culture environnementale responsable et dans l’analyse de tous les risques qui menacent ou réduisent la qualité de la vie de la population.

11.4 Promouvoir un leadership efficace et une redevabilité stricte dans la gestion
• Le Diocèse est une institution qui doit fonctionner dans le souci de l’efficacité et de la durabilité. Il est de la responsabilité non seulement de l’Evêque, mais de tous les acteurs de contribuer à l’instauration des pratiques modernes et efficaces de gouvernance et de gestion pour assurer le bon développement institutionnel du Diocèse. Ceux qui détiennent une autorité doivent développer un style de leadership susceptible de garantir la communication, le travail en équipe et le développement des compétences individuelles au service de tous. Ceux qui sont commis aux postes de gestion doivent faire recours aux outils modernes d’organisation et de comptabilité pour améliorer l’efficacité et l’efficience dans l’utilisation des ressources.
• La bonne gouvernance du Diocèse est la capacité de mettre en place des procédures efficaces de gestion (prévisions, réalisation des activités, contrôle de l’utilisation des ressources, évaluation des résultats) et d’assurer la répartition des rôles, la communication et la participation de toutes les parties prenantes au processus de prise de décision.
• Une culture de redevabilité est nécessaire à la réussite des objectifs du développement du diocèse. Cette redevabilité doit se faire à tous les niveaux, de manière verticale et horizontale, interne et externe.
• L’organigramme du diocèse reprend la répartition des responsabilités entre les postes et les organes fonctionnels et définit d’office les lignes de reddition des comptes verticales et horizontales ainsi que les axes de collaboration et de concertation fonctionnelles nécessaires.
• L’application scrupuleuse des règles et des procédures de gestion ainsi que le respect des principes de communication entre les acteurs et de coordination des organes, garantissent un développement institutionnel harmonieux du diocèse.
• Le champ d’application de la bonne gouvernance inclut les CEVB, les commissions paroissiales, les commissions diocésaines, les œuvres de développement, les actions missionnaires, la gestion des communautés religieuses, le petit séminaire, les écoles et les centres médicaux… Comme le recommande fortement l’Eglise aujourd’hui, ces organes de gouvernance constituent des cadres appropriés de la synodalité et de la subsidiarité.

11.5 Assurer l’éveil patriotique et l’émergence des valeurs sociétales
• En exerçant sa mission évangélisatrice, l’Eglise a réussi à accumuler au fil de temps une grande expérience et des capacités avérées dans plusieurs domaines de la vie, susceptibles de contribuer à l’émergence des sociétés plus humaines et plus proches du plan de Dieu. L’Eglise est donc devenue experte en humanité et est sollicitée pour assurer des missions variées d’accompagnement et des services capables d’améliorer la qualité de la vie des personnes et le fonctionnement harmonieux des collectivités humaines.
• Contrairement à une certaine tendance qui cherche à opposer l’Eglise à l’Etat, l’action de l’Eglise aide la population à mieux organiser le fonctionnement de l’Etat. Car l’Eglise contribue à la formation des citoyens plus engagés et plus responsables de l’édification d’un Etat de droits et d’un développement durable.
• Les valeurs évangéliques sous-tendent toujours des valeurs sociétales saines pour la construction d’un monde meilleur. A travers plusieurs programmes de la commission diocésaine « Justice et paix » et à travers des programmes de sensibilisation à la radio sur la lutte contre les antivaleurs, le diocèse aidera la population à s’engager pour une société démocratique où chaque citoyen est capable non seulement d’accomplir ses devoirs civiques, mais aussi d’exiger des comptes aux dirigeants. Car le bien-être des ménages dépend de la bonne gouvernance du pays et de la conscience qu’ils ont de leurs droits et de leurs devoirs de citoyens.


12 OBJECTIFS ET RESULTATS STRATEGIQUES
12.1 Objectif stratégique
D’ici 5 ans, le Diocèse de Tshilomba se distingue par l’émergence d’une population chrétienne davantage fervente, soucieuse de mettre l’évangile en pratique et de prendre en charge son propre développement et celui de l’Eglise.

Indicateurs
• % d’augmentation du nombre des baptêmes, de la première communion et des sacrements de mariage
• % d’augmentation des contributions au budget de fonctionnement des paroisses
12.2 Axe 1 : Couverture pastorale
• Résultat stratégique 1.1 :
La qualité et le nombre des jeunes en formation religieuse et sacerdotale sont sensiblement accrus grâce à la rigueur instaurée dans la sélection et l’encadrement des candidats.
Indicateur
 % de baisse du taux de déperdition des séminaristes et des novices
• Résultat stratégique 1.2
La consistance spirituelle et la cohérence de vie avec l’évangile des agents pastoraux sont sensiblement améliorées par la formation permanente et l’accompagnement.
Indicateur
 % de prestations réalisées et de la satisfaction enregistrées dans les animations pastorales planifiées
 % de diminution des avertissements et autres sanctions infligés aux agents pastoraux
• Résultat stratégique 1.3
Le nombre des paroisses et sous-paroisses est sensiblement accru pour plus de rapprochement avec la population
Indicateur :
 Nombre de paroisses et sous paroisses créées par an
• Résultats stratégiques 1.4
La fonctionnalité et la viabilité des entités pastorales et des édifices diocésaines sont accrues
Indicateur :
 Nombre de paroisses dotés d’un équipement de viabilité : Eau potable, énergie solaire, moyen de mobilité, élevage, jardin et verger
• Résultats stratégiques 1.5
1) La pastorale familiale et l’accompagnement des jeunes sont menés de manière innovante et aboutit à plus d’engagement et de rayonnement des couples et des jeunes dans la société
2) Les pratiques religieuses ambigües sont rectifiées par une catéchèse adaptée et efficace sur les thématiques populaires sensibles comme la prière, la maladie, la souffrance, la sorcellerie …
3) La présence missionnaire est plus active et plus efficace géographiquement et qualitativement.
Indicateurs
 % d’augmentation de mariages religieux
 % de diminution des départs des jeunes vers les églises de réveil
 % d’augmentation des œuvres missionnaires
12.3 Axe 2 : Promotion des œuvres sociales
• Résultat stratégique 2.1
La promotion intellectuelle et culturelle des laïcs est assurée à travers notamment
 Un centre d’accueil et d’hébergement des étudiants démunis des instituts supérieurs
 Une bibliothèque
 Un centre de formation biblique (et théologique) pour les laïcs
Indicateur :
 Existence et degré de fonctionnalité du centre d’accueil, de la bibliothèque et du centre de formation des laïcs
• Résultat stratégique 2.2
La santé de la population est améliorée grâce à une meilleure prise en charge médicale et des efforts d’assainissement et d’accès à l’eau potable.
Indicateurs
 % de la population qui tirent profit de programmes d’eau et d’assainissement
 % de diminution de la prévalence des maladies hydriques et endémiques
 % des formations sanitaires équipés et du personnel renforcé
• Résultat stratégique 2.3
Les activités agropastorales sont promues grâce à un meilleurs accès aux intrants et à la généralisation des fermes paroissiales et de la pratique de métayage
 Nombre de fermes créées
 Nombre de têtes de bétail acquises
 % globale d’augmentation de la production agricole
• Résultat stratégique 2.4
L’assistance aux pauvres et le relèvement des victimes des catastrophes et des violences sont mieux assurés au travers la solidarité des paroisses, des congrégations religieuses et de la coopération externe
Indicateurs
 % des cas de catastrophe pris en charge efficacement
 Nombre des personnes vulnérables assistées
12.4 Axe 3 : Sauvegarde sociale et environnementale
• Résultat stratégique 3.1
Les risques sociaux récurrents (absence d’hygiène et de salubrité, habitat précaire, intempéries, endémies, transport dangereux…) sont identifiés et les stratégies d’amélioration de la qualité et de la sûreté de la vie des ménages mieux pratiquées
Indicateurs
 % de baisse des accidents et des conséquences néfastes liées aux risques sociaux mal gérés
• Résultat stratégique 3.2
Les connaissances sur la gestion des ressources naturelles sont vulgarisées et la lutte contre la dégradation de l’environnement mieux pratiquées
Indicateurs :
 Nombre de programmes et de cadres de formation et de vulgarisation des connaissances sur le respect de l’environnement et la gestion rationnelle des ressources naturelles
 Nombre d’initiatives de protection de l’environnement et de reboisement du sol

• Résultat stratégique 3.3
La tendance d’exploitation abusive des ressources naturelles pour des fins commerciales ou des besoins des ménages laisse la place aux pratiques éprises de modération et de recours aux solutions alternatives en vue de les préserver
Indicateurs :
 Degré de diminution ou de ralentissement de l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles courantes :
12.5 Axe 4 : Efficacité de la Gouvernance
• Résultat stratégique 4.1
L’effort de communication, d’implication et de formation sur les processus d’organisation et notamment de prise de décision est systématisé
Indicateurs
 % de membres qui expriment leur satisfaction lors des évaluations annuels des commissions/ conseils du diocèse et des paroisses
 Nombre de rencontres d’information et de formation sur le leadership et la collaboration au sein des organes diocésains et paroissiaux de gouvernance
• Résultat stratégique 4.2
L’effort de redevabilité et de transparence dans la gestion est généralisé dans les œuvres, les paroisses et les communautés, grâce au système et aux outils modernes de gestion instaurés par le diocèse
Indicateurs :
 % des œuvres et des paroisses audités avec un rapport positif
12.6 Axe 5 : Valeurs sociales et citoyennes
• Résultat stratégique 5.1
Le vivre ensemble (entre ethnies, villages, générations, sexes…) est promu au travers les activités de formation à la paix, de sport et de divertissement culturel dans les écoles et en paroisses
Indicateurs :
 % des cas de conflits sociaux résolus pacifiquement
 % des cas de violences sexuelles ou basées sur le genre traités adéquatement
• Résultat stratégique 5.2
La conscience citoyenne et l’apprentissage des valeurs démocratiques sont promus et favorisent l’accomplissement des devoirs citoyens et la demande de redevabilité des autorités envers le peuple
Indicateurs
 Nombre de communautés / villages qui mènent des analyses sociales ou élaborent de cahiers des charges adressés aux autorités
• Résultat stratégique 5.3
La conscience ecclésiale est acquise et promue positivement en permettant entre autres un sain dialogue œcuménique et interreligieux.
Indicateurs :
 % d’augmentation des contributions aux œuvres pontificales missionnaires
 Nombres des rencontres et échanges avec les autres dénominations chrétiennes et religions monothéistes

13 CADRE STRATEGIQUE 2023- 2027
Axe 1 : Couverture pastorale Axe 2 : Promotion des œuvres sociales Axe 3 : Sauvegarde sociale et environnementale Axe 4 : Efficacité de la gouvernance Axe 5 : Valeurs sociales et citoyennes
Résultat 1.1 Formation des agents pastoraux améliorée Résultat 2.1 Promotion culturelle et intellectuelle des laïcs assurée Résultat 3.1 Risques sociaux atténués Résultat 4.1 Organisation et prise de décision améliorées Résultat 5.1 Vivre ensemble promu
1.1.1.Elaborer et vulgariser les recommandations pour le recrutement des jeunes candidats à la vie religieuse et sacerdotale 2.1.1 Elaborer et assurer la mise en œuvre du projet du Centre d’accueil et hébergement des jeunes étudiants 3.1.1. Assurer la sensibilisation de la population en rapport avec les conséquences de l’habitat sur la santé et le développement des gens 4.1.1. Mettre en place un cadre de communication et de concertation efficace et conforme à l’esprit de synodalité 5.1.1.Assurer la sensibilisation de la population sur la non-violence et l’édification de la paix
1.1.2. Elaborer et faire appliquer les recommandations sur le profil des formateurs et les méthodes d’accompagnement 2.1.2 Elaborer et assurer la mise en œuvre du projet de la bibliothèque et promotion culturelle 3.1.2. Elaborer un programme d’amélioration de l’habitat rural 4.1.2. Assurer l’initiation des agents pastoraux et des communautés religieuses sur la synodalité et la culture de la bonne gouvernance 5.1.2.Assurer la sensibilisation de la population sur la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre
1.1.3. Organiser le cadre de formation et d’échanges des formateurs des agents pastoraux 2.1.3. Elaborer et assurer la mise en œuvre du projet du centre de formation biblique des laïcs 4.1.3. Assurer la construction d’un évêché
Résultat 1.2 Bon témoignage et vie des agents pastoraux Résultat 2.2 Formations sanitaires renforcées Résultat 3.2 Gestion environnementale promue Résultat 4.2 Redevabilité et transparence dans la gestion renforcées Résultat 5.2 conscience citoyenne éveillée
1.2.1Organiser les formations et le partage de vie entre agents pastoraux 2.2.1. Assurer l’équipement de formations sanitaires 3.2.1. Promouvoir la connaissance de Laudato si 4.2.1. Assurer la mise en place des procédures de gestion financière dans les œuvres et paroisses 5.2.1. Appuyer la commission Justice et paix dans la formation sur l’analyse sociale et les valeurs citoyennes
1.2.2. Organiser l’accompagnement individualisé des agents pastoraux en situation de besoin 2.2.2. Assurer le renforcement des capacités du personnel de santé 3.2.2. Assurer la sensibilisation contre le déboisement et les feux de brousse 4.2.2. Systématiser la pratique des audits financiers dans les œuvres et dans les paroisses 5.2.2.Appuyer la commission Justice et paix dans la formation sur la participation démocratique et l’engagement citoyen
1.2.3. Définir le cadre de dialogue et d’amélioration des conditions de vie des agents pastoraux 2.2.2. Améliorer la gestion des centres de santé 3.2.3. Elaborer un programme de reboisement
Résultat 1.3 Implantations paroissiales assurées Résultat 2.3 Activité agropastorale promue Résultat 3.3. Ressources naturelles préservées Résultat 5.3 conscience ecclésiale acquise
1.3.1.Définir les critères et élaborer les prévisions de la carte pastorale 2.3.1. Organiser le service d’élevage au sein de la Caritas Diocésaine 3.3.1. Mener un plaidoyer pour l’identification et la protection des zones soumises à une exploitation irrationnelle des ressources naturelles 5.3.1.Initier les populations chrétiennes au dialogue œcuménique
1.3.2. Planifier les implantations pastorales avec le concours des fidèles 2.3.2. Elaborer et mettre en œuvre le programme d’élevage par le métayage 3.3.2. Promouvoir l’utilisation par les ménages des sources d’énergie et d’alimentation alternatives à la cueillette directe (bois de construction et de chauffe, chasse et pêche) 5.3.2.Initier les populations chrétiennes interreligieux et à la prévention de conflit
1.3.3. Assurer la création des paroisses avec le concours des fidèles 2.3.3. Améliorer l’accès des ménages aux intrants agricoles
Résultat 1.4 Fonctionnalité et viabilité des paroisses assurée Résultat 2.4 Assistance aux pauvres et aux victimes des catastrophes
1.4.1. Définir les critères et le mode de fonctionnalité des paroisses 2.4.1. Améliorer le fonctionnement et la capacité d’accueil des orphelinats et homes de vieillards
1.4.2. Assurer l’équipement et le suivi de la fonctionnalité des entités paroissiales 2.4.2. Développer les capacités des services de solidarité et partage pour l’assistance systématique aux personnes vulnérables
2.4.3. Assurer la construction du bâtiment de la Caritas diocésaine pour l’efficacité de la pastorale sociale de l’Eglise de Tshilomba
Résultat 1.5.1 Pastorale des familles et des jeunes développée
1.5.1.1. Développer la pastorale des familles autour des sujets d’actualité avec les mouvements et les communautés chrétiennes
1.5.1.2. Développer la pastorale des jeunes autour des sujets d’actualité et l’initiation aux valeurs humaines
Résultat 1.5.2. Nouvelle évangélisation promue
1.5.2.1. Développer la réflexion et la sensibilisation dans les CEVB sur les thèmes d’actualité et sur la foi catholique
1.5.2.2. Animer la formation et l’accompagnement spirituel des intellectuels autour des encycliques
Résultat 1.5.3. Activité missionnaire promue
1.5.3.1.Orienter l’implantation missionnaire vers les priorités sociales et la participation locale
1.5.3.2. Promouvoir la synergie, la complémentarité et la continuité des actions missionnaires

14 ACTIONS PRIORITAIRES DE L’AN 1
La priorité du Diocèse de Tshilomba est avant tout la promotion d’une Eglise-communion de tous. Pour ce faire le Diocèse devra assurer une Mobilisation des fonds conséquente.
Les activités suivantes peuvent constituer les priorités de la première année du plan stratégique. Leur évaluation à la fin de l’année permettra de planifier les autres activités.

    1. Assurer la mise en place des procédures de gestion financière dans les œuvres et paroisses, en redynamisant les structures et leurs animateurs. (Réf.4.2.1.)
      • Mise en place des structures diocésaines;
      • Redynamisation des structures existantes;
      • Réorganisation et sensibilisation des responsables de nouvelles structures;

    1. Organiser les formations et le partage de vie entre agents pastoraux (en particulier des prêtres) (Réf.1.2.1.)

    1. Assurer la construction d’un évêché (Réf. 4.1.3.)

    1. Elaborer et assurer la mise en œuvre du projet du Centre d’accueil et hébergement des jeunes étudiants (Réf. 2.1.1)

    1. Elaborer et assurer la mise en œuvre du projet de la bibliothèque et promotion culturelle (Réf. 2.1.2)

    1. Assurer la construction des bâtiments de la Caritas diocésaine pour l’efficacité de la pastorale sociale de l’Eglise de Tshilomba (Réf. 2.4.3.)

 

15. CONDITIONS DE REUSSITE
La mise en œuvre réussie du plan stratégique dépend de plusieurs facteurs externes dont il est important de surveiller l’occurrence et de prendre éventuellement les mesures correctives requises. Les suppositions suivantes conditionnent

  1. Le plan stratégique est vulgarisé et opérationnalisé à travers des projets et des plans annuels budgétisé et évalués.
  2. Les acteurs des services financiers collaborent pour l’application des procédures susceptibles de garantir la bonne gouvernance et la redevabilité dans la gestion.
  3. Les curés de paroisse collaborent à la nouvelle approche de promouvoir la catéchèse, l’évangélisation et les activités agropastorales.
  4. Les tracasseries administratives n’empêchent pas les fidèles et les pasteurs d’œuvrer pour la promotion de la foi et des activités de développement.
  5. Les différentes zones du Diocèse sont accessibles malgré la dégradation des routes.
  6. La population soutient l’action du diocèse moralement et financièrement.

16. CADRE DE SUIVI ET D’EVALUATION

  1. La mise en œuvre du plan stratégique sera accompagnée par un comité de suivi – évaluation.
    Le comité de suivi-évaluation comprend : 1)L’Econome

           2) Le Chancelier

  1.  

  1.  

  1.  

  1.  

  1.  

  1.  

  1.  

           3) Le Directeur de la Caritas

            4) Les curés doyens

             5) Les délégués des congrégations missionnaires travaillant dans le Diocèse

              6) Laïcs engagés travaillant comme acteur dans les domaines de santé, développement, éducation, administration publique, justice et secteur privé
Le comité de suivi se réunit deux fois par an pour examiner l’atteinte des indicateurs et valider le rapport et le plan de travail annuel.
Le rapport de suivi est préparé un mois avant la réunion du comité, à travers des questionnaires de collecte des données auprès des animateurs des activités et auprès des fidèles bénéficiaires.
Le processus de suivi évaluation se focalisera sur les points suivants :

1) L’évolution du contexte du diocèse et son influence sur le plan stratégique

2) Le degré de réalisation des activités planifiées

3) Les résultats atteints et les effets planifiés ou non (cf. les indicateurs)

4) Les causes d’avancement ou du recul par rapport à la planification

5) Les leçons et les recommandations pour la phase suivante

6) Le recadrage (modifications) éventuel des résultats et des activités du plan stratégique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *